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Serigne Cheikh
Serigne Cheikh
وَلَكِنْ جَعَلْنَاهُ نُوراً نَهْدِي بِهِ مَنْ نَشَاءُ مِنْ عِبَادِنَا
EL HADJI OMAR TALL
On aura l'impression que Cheikh Al Hadj Omar faisait une course contre le temps afin de répandre l'Islam dans les bastions animistes de l'Afrique de l'Ouest, avant même l'occupation irréversible du terrain par le colon, porteur d'un autre projet de société potentiellement et spirituellement pernicieux. Ainsi, disait-il aux habitants de son Fouta natal :

« Venez, parce que les blancs qui sont là vont vous coloniser, ils vont essayer de vous dépersonnaliser, vous ne serez plus vous-mêmes, autant alors fuire ce temps qui va venir, alors suivez-moi nous allons faire le travail de Dieu et de son prophète »

N'est-ce pas cette dépersonnalisation qui faisait dire à Senghor que « L’émotion est nègre, comme la raison est hellène » ???

El Hadji Omar était donc investi de cette mission prophétique exaltante, consistant à "Rendre Dieu à l'homme et l'homme à Dieu" comme le disait Lamartine.

Sa mission était des plus difficiles, puisqu'il devait pour réussir, utiliser la voie fatidique des armes et supporter les affres et balafres de la guerre. Un sceptique se demandait si le Cheikh Oumar n'aurait eu les mêmes résultats s'il n'avait utilisé les armes ? Et Serigne Cheikh de lui répondre "A condition que les bases de sa mission ne reposent sur les armes". En effet, au-delà des apparences matérielles, résident les réalités spirituelles.

 

OBLIGATION DE COMBATTRE

 

Serigne Cheikh déclarait que Cheikh Al-Hadji Omar n'avait qu'un seul mobile dans ses expéditions : La légitime défense.

Légitime Défense


Avant la création des Nations Unies, les réalités du monde étaient telles que l'instabilité était la chose la mieux partagée. Paix et guerre s'alternaient comme la succession des saisons dans le temps et dans l'espace. C'était pratiquement l'Etat de nature où la raison du plus fort s'imposait au plus faible, et il en était ainsi jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, et même bien après.

Force est de constater que jusqu'à nos jours la paix universelle reste et demeure un mythe tant et si déplorable que l'injustice est parfois pratiquée par ceux-là mêmes qui sont appelés à la combattre. Toutefois, faut-il reconnaître l'évolution significative des relations entre les peuples depuis le Cylindre de Cyrus jusqu'à la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 en passant par le Pacte des Vertueux (Hilf Al-fudûl) signé vers 590 après JC, devant le futur messager de Dieu, Muhammad Ibn Abd'Allah. Seydil Hadj Malick en parle dans le Khilâçu 'Zahab :

Hil Al-Fudûl

L'Afrique subsaharienne a également contribué à l'établissement d'un code de conduite pour le respect des droits humains, notamment à travers la révolution Torodo de Thierno Soleymane Baal, et la "charte du Manden" de l'empire du Mali.

Seulement, il n'existait aucune organisation assez forte pour imposer de façon étendue et durable le respect des droits fondamentaux. C'est ainsi que les dynasties se succèdèrent les unes aux autres, chacune avec son cortège d'autoritarisme, de tyranie ou de probité.

Il arrivait donc des situations où l'on se trouvait involontairement dans l'obligation de combattre malgré le désir fondemental de paix et de stabilité.

C'est dans un tel contexte qu'El Hadji Omar a vu le jour. Sa renommé et sa grande influence, faisait de lui et malgré lui, soit un allié soit un ennemi à abattre.

Cela va sans dire qu'en matière de guerre "sainte" la décision relève absolument du "Tout Puissant"...

 

A LA LUMIERE DU CORAN ET DE LA SUNNA

 

Les enseignements de l'Islam nous permet de dire que la guerre "sainte" peut être qualifiée de "Mal Nécessaire", en ce qu'elle n'est absolument pas se souhaitable, mais les circonstances peuvent obliger le croyant à combattre.

Déjà lors du "projet" de création de l'être humain, les anges avaient émis des réserves en évoquant les possibilités de corruption et d'effusion de sang, et Dieu de leur répondre "Je sais ce que vous ne savez pas"

L'objet de la création de l'être humain réside donc dans cette dialectique où forces du bien se trouvent, en permanence ou par intermittence, contrariées par les forces du mal. C'est ainsi que le Coran nous parle du premier crime commis sur terre, où l'un des fils d'Adam, Caïen, tua son propre frère Abel... Et pourtant, Abel, n'avait aucune intention de nuire à son bourreau. Ainsi lui disait-il :

« Si tu portes la main sur moi pour me tuer, je n'en ferai pas de même, car je crains trop mon Seigneur, le Maître de l'Univers, pour commettre un pareil crime ! »


Abel

Selon le même principe, le prophète Issa Ibn Maryam échappa de justesse à une crucifixion.

Et pourtant, Jésus Christ ne constituait aucunement un danger pour ses contemporains. Au contraire, leur concédait-il tout leur droit dans la vie ici-bas, comme en témoigne l'Evangile de Matthieu.

« Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu »

« Je vous dis de ne pas vous venger de celui qui vous fait du mal. Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, laisse-le aussi te gifler sur la joue gauche »

Alors, au vu des situations précédentes, l'on se rendrait compte que l'excès de tolérance ne permet pas toujours à l'injuste de prendre conscience de son immoralité ; au contraire, il pourrait l'agraver. C'est pourquoi, Dieu autorisa-Il la riposte à tout croyant victime d'une agression :

« Autorisation de se défendre est donnée aux victimes d'une agression, qui ont été injustement opprimées, et Dieu a tout pouvoir pour les secourir »

Défense

LES EXPEDITIONS

 

 

 

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